Pièges et mythes entourant les examens CFA

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Publié le 15 octobre à 10:00, dansInformation - candidats

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Le titre CFA, soit le Chartered Financial Analyst, fait partie des désignations les plus prestigieuses dans le domaine financier et des affaires. Divisée en trois niveaux, l’épreuve du CFA est reconnue pour être particulièrement exigeante. Avec un impressionnant corpus à l’étude et une réputation qui n’est plus à faire, le chemin à parcourir pour obtenir ce titre prestigieux peut donner le vertige.

Pour Alain Elkaim, maître d’enseignement et coordonnateur de la salle des marchés à HEC Montréal, et animateur des programmes de préparation au CFA à l’École des dirigeants, il faut demeurer vigilant et ne pas se prendre les pieds dans certaines idées préconçues. Selon lui, bien que cette traversée vers l’obtention du titre de CFA soit indéniablement colossale, les examens eux-mêmes demeurent tout à fait réalisables.

L’étude du marathonien

La première difficulté, et ce peu importe le niveau de l’épreuve, réside dans la quantité de matière à l’étude. Pour chacun des niveaux, les candidats doivent se plonger dans six ouvrages, variant chacun entre 500 et 1000 pages. Une telle quantité d’étude oblige à la rigueur. Selon M. Elkaim, la réussite tient dans l’organisation : en commençant son étude le plus tôt possible, voir près de six mois à l’avance, en planifiant et en segmentant son travail, l’obtention du CFA devient tout à fait envisageable.

Gare aux raccourcis

Pour alléger la charge d’étude, certains candidats se tournent vers des versions synthétisées des livres. Ces outils peuvent être à la fois des pièges et d’avantageux coups de pouce. Dans cette optique, M. Elkaim note l’importance de savoir cerner ses forces et ses faiblesses à l’intérieur de la matière à l’étude. En sachant dresser un portrait clair de notre compréhension, il est alors plus aisé de mettre à profit ses forces et de minimiser l’impact de ses faiblesses. Ce faisant, les livres synthèses deviennent des outils adéquats pour réviser les notions plus familières, et donc, laisser l’espace nécessaire pour décortiquer le contenu plus complexe.

La gestion du temps : au cœur de l’équation

Résultant de l’imposante charge de travail, la gestion du temps devient le nœud du défi dans l’obtention du CFA. Pour les étudiants des niveaux 2 et 3, le défi est double, puisque la réalité demande souvent de conjuguer étude et vie professionnelle. La discipline est donc un atout incontournable afin d’être en mesure de s’astreindre à des plages horaires d’étude. Pour s’aider dans ce travail de discipline, certains font le choix de se tourner vers les groupes de révision ou des cours de préparation. Ceux-ci s’avèrent être des outils précieux pour les candidats propices à la procrastination. En plus d’aider à la gestion du temps et de l’énergie, ces moments de travail dédiés permettent de bien évaluer l’évolution de sa compréhension. Ils s’avèrent donc souvent être des « contraintes positives ». 

Déboulonner les mythes

Les examens menants au CFA ne sont pas démesurément difficiles, mais le processus pour s’y rendre est titanesque : la préparation, l’étude, la révision et la gestion du stress. Alain Elkaim souligne également le caractère évènementiel de ces examens qui ont lieu seulement deux fois par année et qui s’étirent sur près de 6 heures. Ces facteurs sont des amplificateurs de stress. Il précise, par ailleurs, que la difficulté et la charge de travail liée à cette épreuve sont demeurées constantes avec les années. Le titre prestigieux qu’est la désignation du CFA découle en grande partie du caractère olympique de ces examens. À vaincre sans péril, dit-on, on triomphe sans gloire.