Obtention du titre CFA : augmentation salariale en vue?

Nous savons tous que l’argent ne fait pas le bonheur. Même si l’amélioration de sa situation financière n’est peut-être pas en tête de liste des motivations poussant annuellement des dizaines de milliers de candidats à se lancer dans la préparation des examens du CFA, la chose n’est souvent pas bien loin à leur l’esprit. Y a-t-il raison d’espérer pour celles et ceux qui se lancent à la conquête du prestigieux titre?

Deux coups de sonde réalisés en 2018 par les sociétés CFA de Chicago, et conjointement par celles de Madison et de Milwaukee (toutes deux situées au Wisconsin) révèlent en effet que parmi les raisons avancées par les personnes souhaitant un nouveau rôle au sein de leurs organisations respectives, la recherche de nouveaux défis (41 %) devance l’augmentation salariale entrevue (39 % pour Chicago et 30 % pour Madison et Milwaukee)[1]. Ces données confirment donc que l’accroissement de la rémunération n’est pas le premier élément en tête des membres CFA lorsque ceux-ci se projettent dans l’avenir dans l’organisation.     

Diplôme universitaire de premier cycle
	Chicago	Madison/Milwaukee
Membre  CFA	155 000 $	162 500 $
Non membre CFA	88 000 $	79 800 $
Différence (en %)	76,1%	103,6%

Néanmoins, la rémunération demeure une question importante, nous en convenons tous. Car au-delà des avantages matériels que peut procurer une rémunération élevée ou une augmentation salariale, celles-ci témoignent aussi de la compétence et de l’expérience, entre autres variables, de la personne qui reçoit ladite compensation financière. À ce titre, la compétence et l’expérience des détenteurs du titre CFA est-elle reconnue et valorisée par les entreprises et les organisations qui les emploient?  

Diplôme universitaire de deuxième ou de troisième cycle
	Chicago	Madison/Milwaukee
Membre CFA	232 000 $	237 357 $
Non membre CFA	132 000 $	108 594 $
Différence (en %)	76,5%	118,6%

À cette interrogation, on peut répondre par l’affirmative ! Les données tirées des deux rapports mentionnés auparavant, et synthétisées dans les tableaux ci-contre, indiquent que la rémunération médiane des CFA titulaires d’un diplôme universitaire de premier cycle était largement plus élevée que celle de leurs collègues ne possédant pas la certification. Les mêmes constats peuvent être établis à propos des CFA possédant un diplôme d’études supérieures (deuxième ou troisième cycle).   

Les plus récentes données (2014) publiée par les [2] au sujet de la rémunération des membres CFA ne permettent pas une comparaison avec ceux qui ne détiennent pas le titre CFA. Toutefois, en sondant plus de 2 600 titulaires canadiens du titre CFA, l’on apprend que la rémunération moyenne médiane de ces derniers s’élevait à tout près de 150 000 $, soit une augmentation de 27 % depuis 2010, signe indéniable de la valeur reconnue du titre CFA.

Mais au-delà de ces considérations matérielles, retenons le fait le plus important des deux enquêtes américaines citées plus haut : l’immense majorité des répondants (94 % pour Chicago; 98 % pour Madison/Milwaukee) estiment que la certification CFA a contribué positivement à l’avancement de leur carrière. Besoin d’en dire davantage?

 

Texte fourni par HEC Montréal

 

[1] CFA Society Chicago; CFA Society Madison et CFA Society Milwaukee (2018). 2018 Financial Compensation Survey. Findings and Results, p. 6. Le nombre de répondants est de 662 (Chicago) et 227 (Madison/Milwaukee).

[2] CFA Societies Canada (2015). Étude nationale 2015 sur la rémunération des membres CFA®, p. 32