De l’utilité des soft skills pour les déteneurs du titre CFA®

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Publié le 21 octobre à 11:00, dansInformation - candidats

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Le verdict est sans appel: les compétences relationnelles (soft skills) sont, et seront à coup sûr, parmi les plus recherchées chez les candidats aux professions en finance et chez tous ceux qui aspirent à un éventuel poste de direction. Qu’on se le dise!

Dans une étude[1] parue en mai dernier, le CFA Institute révèle certains faits qu’on entrevoit déjà, compte tenu de la dynamique turbulente et imprévisible du contexte d’affaires actuel et de l’évolution récente des professions en finance. De fait, lorsque l’on interroge les leaders du domaine à propos des compétences à posséder et à développer dans les cinq à dix prochaines années, près d’un répondant sur deux identifie les compétences à la fois verticales et horizontales (T-shaped skills) comme essentielles. Viennent ensuite les compétences de leadership (21 %), les compétences générales (16 %), les compétences techniques (14 %) fermant la marche. Surpris de la chose ? Attardons-nous un instant aux compétences générales.

Pourquoi les compétences relationnelles ?

Tout simplement, parce que les organisations sont créées par l’humain, qu’elles fonctionnent grâce à l’humain et que leurs activités sont orientées vers les humains, les clients en l’occurrence. À ce titre, la maîtrise des compétences générales devient, tant pour les membres de la profession que pour les organisations qui les emploient, plus qu’une nécessité : elles peuvent constituer le fondement d’un avantage distinctif qui ne manquera pas de susciter l’intérêt du client potentiel ou du futur employeur. 

Mais de quelles compétences générales parle-t-on au juste ? La même étude du CFA Institute en identifie trois, qui sont incontournables :

  • La créativité et l’innovation. Parce que l’environnement est VICA (volatile, incertain, complexe et ambigu), la capacité qu’auront les membres des professions en finance à entrevoir les problèmes, tout comme leurs solutions, d’une manière originale et novatrice feront une différence évidente. Réfléchir et agir out of the box pourrait s’avérer payant à bien des points de vue.
  • La communication. Communiquer, c’est d’abord et avant tout écouter, puis parler et écrire ensuite. Une fois de plus, la capacité d’un CFA à bien saisir les besoins du client, puis à les rendre tant à l’oral qu’à l’écrit de manière claire, précise et concise fera gagner aux personnes et aux organisations concernées un temps précieux… et beaucoup de crédibilité.
  • L’empathie et les relations personnelles. La relation client n’est pas que l’apanage du commerce de détail ! Les CFA auraient grandement intérêt à travailler au développement de l’empathie, tant au sein de l’organisation qu’à l’extérieur de ses murs. Pourquoi ? Faire preuve d’empathie, c’est s’ouvrir à d’autres perspectives, d’autres manières de voir et de concevoir le monde, ce qui ne fera que raffermir à la fois la capacité d’analyse de celui qui la pratique, tout comme les liens établis par ce dernier avec les clients ou les collègues. En cette ère du client-roi, alors que l’offre est surabondante, la chose a son importance !

Loin d’être « molles », les soft skills pourraient bien constituer un solide socle sur lequel bâtir à la fois votre carrière et la performance future de votre organisation.

[1] CFA Institute (2019), « Investment Professional of the Future. Changing Roles, Skills, and Organizational Cultures ».

 

Texte fourni par HEC Montréal